La conquête de l’hinterland sous-régional par les ports camerounais et gabonais. Une stratégie entre concurrence et complémentarité

Handicapés par des contraintes d’ensablement, d’envasement et/ou de faiblesses de connections terrestres, les ports camerounais et gabonais assurent différemment le transit des marchandises des pays sans littoral. Si Douala apparait comme la porte d’entrée et de sortie du Tchad, de la République Centrafricaine et des régions nord de la Guinée Equatoriale et du Congo-Brazzaville, Owendo et Port-Gentil desservent un hinterland exclusivement national. Devant désormais s’adapter au développement de Pointe-Noire (Congo-Brazzaville), érigée en port de transbordement sous-régional, ces plateformes doivent aujourd’hui repenser leur mode de conquête de trafics tant nationaux qu’internationaux. La stratégie préconisée s’appuie sur une nette démarcation. D’une part, un arrière- pays international septentrional au sein duquel Douala envisagera de capter, avec le concours de Kribi en devenir, des trafics supplémentaires provenant de l’est du Niger et de l’ouest du Soudan (Darfour). D’autre part, un hinterland méridional, formé du nord du Congo-Brazzaville, du nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud, à partir desquels les ports gabonais pourraient se constituer un arrière- pays international


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