Hypofécondité gabonaise en question : problème résolu ou mise en jachère d’une préoccupation majeur pour le développement du Gabon

Parler d’hypofécondité gabonaise au cours de cette première moitié du XXIè siècle peut apparaître anachronique à certains étant entendu que les derniers résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2003 (RGPH) laissent croire que le problème est définitivement résolu. Or à y regarder de plus près et en tenant compte de certains agrégats démographiques notamment la densité globale (5,87h/km2) et l’occupation spatiale du territoire, le Gabon demeure une poche de sous peuplement en Afrique centrale. Selon certains écrits, l’un des facteurs qui expliquerait ce déficit démographique est l’hypofécondité de sa population. En effet, si la création du Centre de Recherche Médicale de Franceville avait pour première vocation de rechercher les causes réelles du phénomène, il apparaît néanmoins que les résultats qui en sont sortis sont loin d’avoir éclairé l’opinion avec certitude. A cet effet, les scientifiques gabonais doivent-ils donc affirmer leur incapacité à répondre à ce qui, il y a encore quelques temps, était considéré comme une préoccupation nationale ou au contraire ne serait-il pas utile d’exhumer la question afin d’envisager quelques perspectives? L’objectif de cette publication consiste essentiellement à dresser un état des lieux de la question, à interroger l’environnement géographique gabonais pour voir si les anciennes certitudes ont toujours leur poids dans l’enracinement du problème et à proposer un ensemble des stratégies pour tenter de résoudre le problème.


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